Biographie

Peintre pluridisciplinaire, street-artiste, pochoiriste, plasticien, avec un goût prononcé pour le mélange des genres, Monsieur S joue avec différents univers. L’expression de sa création est multiple, expérimentant sans cesse de nouvelles possibilités sur des supports variés. Sa volonté et son esprit esthétique sont mis en valeur par la juxtaposition de plusieurs techniques telles que la peinture aérosol (bombes), l’utilisation de posca, de pochoirs, d’adhésifs, le collage, la découpe au laser, la peinture acrylique au pinceau ou au rouleau… L’environnement devient la toile. Tout ce qui l’entoure est transformable et transformé. Au delà des murs, il se plaît à utiliser des supports métalliques, bois, toiles… En grand format. Il transcende la peinture grâce à l’utilisation de supports insolites. Les matériaux et les matières sont réinventés et détournés.
Résolument contemporaines, ses œuvres sont porteuses de sens et peuvent charmer tout autant les galeries spécialisées, les passants, que le milieu underground. Inspiré par ses voyages, par l’histoire ou la mythologie, par la rue et la société, son travail traverse les époques et les lieux. Il jongle avec l’éphémère, par le biais des fresques, et la pérennisation de son art, grâce à ses œuvres sur toile qui participent activement à la mouvance post graffiti…
Né à Clermont-Ferrand au début des années 80, Yann Charrier a toujours été mordu d’art et de création visuelle au sens large. Depuis l’enfance, il consacre beaucoup de temps à l’apprentissage et à la pratique du dessin.
Passionné de musique et de culture hip-hop, il se lance dans le deejaying et est actif sur la scène hip-hop française depuis la fin des années 90. Féru de beatbox, il excelle derrière un micro et évolue dans cet univers qui balaye les codes et surprend à chaque détour.
La rencontre avec le graffiti se fait naturellement, et Yann Charrier devient Monsieur S, fasciné par le gigantisme et la multiplicité des techniques possibles. Ses premières fresques sont réalisées sur des murs de fermes abandonnées. Son art urbain s’affirme avec l’âge, devient expressif, coloré, à son image. Monsieur S se révèle un artiste lumineux et curieux, qui aime transmettre et partager, par le biais d’ateliers ou de collaborations avec d’autres artistes.
«J’ai tout de suite été attiré par le côté artistique du graffiti, la recherche calligraphique, la taille des fresques. La seule règle qu’il y avait c’est qu’il n’y en avait pas.»
Domaines d’intervention :
Les années passent, et Monsieur S continue de toucher à tout :
– Organisation ou participation à des expositions. Il est reçu , par la galerie Rue de l’ART, avec son ami MITE pour une exposition où chacun a pu présenter une dizaine d’oeuvres sous la forme d’un face à face. Et en 2016 il est invité d’honneur du Salon Des Arts à Chaponost.
– Réalisation de commandes publiques ou privées, notamment auprès de la mairie d’Oullins pour la réalisation de fresques en lien avec la création d’une nouvelle station de métro, ou auprès de l’hôtel Mercure de Charbonnières-les-Bains qui a commandé douze fresques lors de la rénovation de chambres.
– Invité à des festivals. Il n’a jamais raté une occasion de participer au festival street art «L’Expo de Ouf» organisée par l’association Bullshit à Nîmes.
– Réalisation de performances en live auprès de professionnels et entreprises. Monsieur S a notamment peint pour la société Gel Groupe lors de l’inauguration de leur nouveau siège social.

Parcours artistique :
Le côté artistique du graffiti et l’amour des belles lettres le conduisent à se perfectionner dans l’art calligraphique. Autodidacte, des rencontres avec certains artistes pochoiristes lui entrouvrent de nouvelles portes et un éventail de possibles qui font sens et lui ouvrent des perceptions de travail à l’infini. Dessiner, mesurer, découper, la technique du pochoir est un véritable travail de dentelle, précis et millimétré :
« La réalisation d’un pochoir est comme un exutoire pour moi, certains font du sport ou lisent, moi, je découpe ».
A 30 ans, il passe un diplôme de peintre décorateur chez les Compagnons du Tour de France , ce qui lui permet d’enrichir ses compétences pour s’attaquer aux grandes peintures murales.
Ses réalisations vont du pixel art grand format au pochoir photo-réaliste, inspirées des scènes de vie quotidiennes urbaines, en passant par le portrait et la calligraphie géométrique. Il se plaît à décliner sa perception de la vie urbaine, du monde qui l’entoure.
Depuis quelques années, il a mis un pied dans le monde du décor. Il crée des fresques aux ambiances abstraites pour des Escape Games. Il organise des ateliers et des performances, crée des décors et customise des intérieurs.
A travers ses œuvres, il peut tour à tour raconter une histoire, faire vivre une émotion ou dénoncer les injustices ou inégalités sociétales. Artiste engagé et prolixe, Monsieur S affectionne les formes géométriques, tour à tour lumineusement sombres ou acidulées…
Quelques anecdotes…
En 1995, après avoir acheté ses premières platines vinyles hip hop et fait ses armes en musique, Monsieur S se procure pour la première fois des bombes de peinture et réalise sa première pièce sur les murs d’une usine désaffectée d’élevage de poulets. Cela devient son terrain de jeu privilégié où il s’expérimente à la peinture.
Des années 2000 à 2010, il pose ses valises à Avignon et fait des rencontres décisives pour la suite. Il découvre les grandes fresques entre amis et le pochoir.
Arrivé à Lyon en 2011, il se fait repérer par divers amateurs d’art et organisateurs de la Maison Aguttes, spécialisée dans la vente aux enchères d’œuvres, lorsqu’il vient proposer de peindre au pochoir sur des panneaux de bois sur la grande place devant l’établissement. Il participe alors à la vente aux enchères deux années d’affilée. Il rencontre la directrice de L’ANPA, Association pour la Notoriété et la Promotion des Artistes, qui lui propose de se joindre à eux.
A partir de 2013, il participe à des expositions collectives avec l’ANPA, organisées à chaque fois dans des lieux insolites, tel que le Palais de Justice de Lyon, ou à la nurserie le Velours Royal.
Voulant s’investir dans le monde associatif, il intègre la FEDEVO, Féderation régionale de HipHop basée à Vaulx-en-Velin et participe à de nombreux projets: organisation de festival, création d’atelier en milieu scolaire, tremplin Hip Hop, etc…
